J’ai compris la valeur de mon pays en partant

Bernard Flot, est un jeune Camerounais de 18 ans, originaire d’un petit village niché dans le nord du pays, nommé Kaele. Il représente à lui-même la diversité camerounaise, venant de l’ethnie Peul et Haoussa. Très jeune, il a dû partir à Douala, pour fuir les combats sévissant dans sa région… 

Maintenant, fermez les yeux et partons au Cameroun avec Bernard, pour en découvrir les nombreuses richesses… 

Se relaxer sur la plage de sable fins et prendre le temps d’échanger avec les locaux

Bernard, souhaite tout d’abord, nous amener sur les plages de sable fins et de cocotiers du Cameroun… Idéal pour les touristes ! « Il faut aller sur la plage de Kribi » au sud du Cameroun, où il fait bon vivre, conseille-t-il !  Cependant, le Cameroun ne se résume pas à des plages idylliques, des forêts tropicales et une biodiversité somptueuse, ce qui en fait sa richesse, c’est aussi sa population… Les Camerounais vous accueilleront chaleureusement, heureux de vous faire découvrir les trésors de leur pays… « Les Camerounais connaissent la valeur de l’étranger », s’exclame Bernard. C’est un peuple très festif, aimant se rassembler pour danser tout au long de la nuit ! 

Mais le Cameroun, c’est aussi le foot ! Pays du ballon rond, le Cameroun a déjà 5 victoires à la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) à son compteur, ce qui le place deuxième après l’Egypte, au classement mondial. Son joueur préféré ? Samuel Eto’o, célèbre attaquant du FC Barcelone et du Chelsea Football Club. 

Mais quelle langue parle-t-on au Cameroun ? Bernard nous avertit : au Cameroun, vous ne parlerez ni l’anglais ou le français, mais le FRANCA, appelé aussi Pidgin Camerounais. Le Franca est l’argot local, mélangeant l’anglais, le français et le créole.  Au Cameroun, 280 langues sont parlées, le Franca facilite donc les interactions et l’unité nationale. Par exemple, vous ne direz plus « Je dois y aller » mais « je dois go» ou  encore « ge yamo » pour dire « j’aime ». Un bon moyen de travailler à la fois son anglais et son français ! 

Déguster le Cameroun avec Bernard 

Au Cameroun, on mange bien, on mange même très bien et il y en pour tous les goûts ! 

De nombreux plats lui viennent à l’esprit, mais il nous conseille particulièrement l’Eru. Il s’agit d’une soupe de légumes, composée de feuilles d’Eru (feuilles de gnetum). L’Eru est mijoté avec des feuilles d’épinard, de l’huile de palme et de la viande. La Pomme Pilée est également une recette typique camerounaise. Après avoir pilé des pommes, il faut les cuisiner avec des haricots rouges, des piments et des condiments propres au Cameroun, conseille Bernard ! Pour accompagner tous ces plats, Bernard, conseille de boire de la Tapioka. C’est une boisson sucrée, avec du lait caillé et du tapioca (farine de manioc), on peut même y rajouter de l’arachide ! Le riz sauté et la banane malaxée (se cuisine avec de l’arachide et du maquereau) sont également des incontournables de la gastronomie camerounaise ! Son plat préféré est indéniablement le Taro. Le Taro est une plante que l’on trouve au Cameroun, pouvant se cuisiner avec le cube Magi, de l’huile, de la sauce jaune et du bœuf ! Bon appétit =) 

Bernard, les combats de moutons et ses rêves d’artiste…. 

Lorsqu’on lui demande un souvenir heureux du Cameroun, Bernard est indécis… Il a des bons et de très mauvais souvenirs de son pays, « ma jeunesse était à la fois heureuse et pas heureuse », nuance-t-il…Cependant, il se rappelle certains jeux avec ses copains du village, et surtout les combats de moutons ! Peu recommandé pour le bien-être animal, ce jeu permet de travailler rapidité et agilité ! Bernard nous confie qu’il « a compris la valeur de son pays en partant ». 

Plus tard, il souhaiterait faire du cinéma. Devenir un grand acteur. Mais c’est aussi un amateur de peinture et d’écriture. Il veut écrire des histoires, une histoire : son histoire. Il retournera au Cameroun quand il sera devenu un « grand homme ». Son projet est de construire des orphelinats au Nigeria, au Cameroun et à Madagascar, pour éviter que d’autres jeunes vivent ce qu’il a vécu…