Deux semaines après la signature du compact global pour la migration à Marrakech, la FOO a persévéré sa sensibilisation en faveur des migrants à travers le festival Rabat Africa.
Cette année la 12ème édition du festival coïncide avec un monde où la migration est de plus en plus une question publique concernant tous les pays. Cette dernière a également coïncidé avec un monde où, malheureusement, un besoin de conscience est nécessaire de la part des décideurs politiques afin de leur rappeler les êtres humains derrière le fléau de la migration.
Ce festival a été pour nous une chance de créer des moments d’intégration entre toutes les communautés de Rabat mais également de souligner les problèmes dont souffrent les migrants durant leur périple.
Le festival a démarré par un éclairage sur les startups nouvellement créés par différents migrants et réfugiés au Maroc. Il s’agit d’un projet que la FOO a pu créer grâce à l’ambassade des Pays-Bas au Maroc. Les startups présentées relevaient du domaine de la restauration, de la radio ainsi que des projets autour de l’art de la musique. Les entrepreneurs ont partagé leur expérience et les difficultés rencontrées durant leur installation au Maroc sans situation régulière.
Ensuite, place à de la bonne musique et une danse entraînante avec le groupe Africa-K!
Le festival a reçu la deuxième journée un conteur nigérian, Reuben Odoi Yemoh, qui a bercé les enfants de la crèche avec ses histoires tout en musique. Son objectif était de valoriser la culture de chacun comme un moyen de comprendre celle de l’autre. Le même message a été transmis à un groupe de mineurs demandeurs d’asile, réfugiés ou marocains. Cela a été fait à travers des jeux de société autour de la culture générale concernant le continent Africain.
Les marocains et migrants se sont réunis, pendant cette même journée, au stade Yacoub El Mansour où ils ont mis en œuvre leur talents de footballeurs, qui par ailleurs a été récompensé par des médailles et trophées de la part de FOO et de la municipalité YM.
Le lendemain le festival a accueilli le groupe The Messengers of Messages. Un groupe de personnes inspirantes transmettant les moments durs de l’apartheid que le Prince du group a vécu. Le groupe a également organisé des ateliers de peinture sur toile mettant en valeur l’art africain. Comme l’a bien dit Prince « l’apartheid a créé un pays qui pleurait ensemble, un pays créé pour que les gens se haïssent ».
Les quatre jours du festival ont également mis en valeur différentes expositions qui ont permis aux artistes de se faire connaître et de partager leurs œuvres. En effet, l’un des artistes, Samir a peint un magnifique graffiti « Tolérance » sur l’un des murs de la FOO. Tibary a lui, peint sur différents murs des dessins d’inspiration africaine. D’autres ont également exposé leur tableaux comme Ali Albazzaz,Ulrich Zouanda et Nadir Mounes.
Le festival a finalement été clôturé par la projection du film « Revenir » de David Fedele mettant en scène une description détaillée du périple que subissent les migrants en traversant plusieurs pays, échappant à la pauvreté et à la guerre et fuyant des pays où la dignité humaine n’est pas respectée. Ces conclusions ont permis de réaliser les difficultés auxquelles ont fait face quand on veut créer un monde de tolérance universelle.
A cette occasion, la FOO aimerait remercier toutes les personnes qui se sont déplacée au festival et celles qui dédient leurs vies à améliorer la situation des migrants. Un grand merci également à l’équipe Bien Vivre Ensemble qui a participé à l’organisation du festival.
On se retrouve l’année prochaine pour la 13eme édition du festival Rabat Africa !